Tour du monde d’un confiné en 79 jours – Chroniques sociétales,Yann Echinard

-Résumé

La mise en confinement de la France a été extrêmement rapide. Quatre jours après le premier discours du président de la République, je me revois filant récupérer mes dossiers et quelques ouvrages à mon bureau le lundi 16 mars 2020, lendemain du premier tour des élections municipales. Le campus était déjà désert, une impression de fin du monde renforcée par les premières réunions des cellules de crise.

Confronté à cet événement totalement imprévu, totalement inédit, j’ai eu l’idée de poster sur Facebook, dès le premier jour du confinement, un message très libre destiné à mes étudiants afin de rendre plus vivante la « continuité pédagogique » de mon cours portant sur les politiques économiques à l’épreuve des faits.

J’utilise ce réseau social pour partager avec mes étudiants, notamment ceux suivant nos formations à distance, des articles et des rapports publiés en ligne. Cela crée une petite musique quotidienne permettant à ces étudiants « virtuels » d’avoir le sentiment de faire pleinement partie de l’Institut d’études politiques de Grenoble.
Les premières publications étaient très courtes : des questionnements, des remarques décalées, de rapides réflexions.

Le confinement ne devait durer que trois semaines, ces publications quotidiennes n’étaient que des clins d’œil pour dire à mes étudiants que je ne les oubliais pas.
Au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans le confinement, au fur et à mesure que nous nous habituions à cette « nouvelle » vie, aux devoirs de la petite dernière, aux visioconférences avec les collègues, aux problématiques de l’approvisionnement en nourriture, à l’accompagnement de notre adolescent, aux FaceTime avec les grands-parents… j’ai ressenti le besoin de publier des billets plus longs.

Ces posts recevant un accueil favorable auprès de mes lecteurs (qui n’étaient plus seulement des étudiants), je me suis laissé aller à écrire des chroniques plus étoffées. La bascule s’est faite au bout d’un mois de confinement.
Si la période n’a pas été synonyme de grandes souffrances pour notre famille, vivant à la campagne dans une maison spacieuse avec une météo exceptionnelle pour un début de printemps dans les Alpes, la raréfaction des échanges m’a cependant poussé à compenser ce manque en écrivant ces billets. Lorsque je commençais à les écrire, en fin de journée, le plaisir était toujours intense. Lire les réactions des uns et des autres l’était tout autant.
Je me suis donc laissé prendre à mon propre jeu.
L’aventure aurait pu s’arrêter là. Sauf que plusieurs lecteurs m’ont soufflé l’idée de publier cette série de chroniques.

En tant que directeur de collection aux Presses universitaires de Grenoble et du fait de relations amicales avec cette belle maison, j’ai sollicité les Presses.

J’avais pleinement conscience que ce projet n’était pas en phase avec leur ligne éditoriale, qu’il arrivait très tardivement dans le cycle de production du livre, qu’il n’avait pas été annoncé au diffuseur, que la crise économique n’était pas favorable aux paris éditoriaux, mais l’euphorie quotidienne des posts a créé un moment de folie. Une campagne de souscription a été lancée, les réponses positives ont afflué, et le projet est désormais entre vos mains.

-Caractéristiques

Date de parution : 13/10/2020

Editeur :PUG

ISBN : 978-2-7061-4952-8

EAN : 9782706149528

Nb. de pages : 100 pages